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L'autre bande de Gaza ... par Michaël Bar Zvi

Golan

Nous assistons depuis quelques jours à un processus de dégradation de la situation sur le plateau du Golan, à proximité des lignes de cessez-le-feu avec Israël. A plusieurs reprises des tirs de mortiers ont visé des cibles israéliennes militaires et civiles. Les groupes armés, plus ou moins proches ou affiliés à Al Qaida ou à d'autres organisations djihadistes prennent le contrôle de cette zone et la transforment peu à peu en une nouvelle bande Gaza au nord d'Israël, essayant d'entrainer Tsahal dans un scénario de répliques inévitables aux agressions et aux provocations. Israël n'a pas intérêt à envenimer la situation, mais ne peut se permettre de rester passif. 


Le nouveau ministre israélien, Moshe Yaalon a lancé une sévère mise en garde tout en modérant la réaction sur le terrain. Les puissances occidentales sont partagées entre un soutien aux rebelles et la crainte, légitimement fondée, de faire le jeu des intégristes. Il y a quelques jours, et fort heureusement avant que la France ne fournisse des armes aux opposants, des sources sûres ont dévoilé les filières de transmission des armes en provenance d'occident vers les terroristes d'Al Qaida. Ce serait bien un comble que la France, qui combat les djihadistes au Mali, les soutienne en Syrie. Dans ce puzzle compliqué, une fois de plus c'est le Liban qui risque de payer la facture, car ce pays est depuis fort longtemps, l'otage du pouvoir alaouite en Syrie. Alors que les rebelles s'approchent de Damas, Assad menace le Liban d'une grave crise politique et le Hezbollah, fragilisé par les révélations du gouvernement bulgare sur sa participation active à l'attentat contre des israéliens, se retrouve une fois de plus sur sa liste noire des organisations terroristes. L'utilisation d'armes chimiques dangereuses, partiellement avérée il y a quelques semaines reste la véritable menace pour Israël, car il ne fait aucun doute qu'elle sera "testée", si l'on peut dire, sur des cibles israéliennes, aussi bien par les rebelles que par Bachar el Assad. Le seul verrou de sécurité actuel est le soutien de la Russie, qui n'entend pas donner son feu vert à l'utilisation d'armes chimiques. C'est, semble-t-il, la seule chose sur laquelle Obama et Poutine sont d'accord dans ce conflit. Néanmoins, dans un élan de désespoir pour Assad ou dans une volonté de destruction pour les djihadistes, une telle option ne peut être écartée. En ce domaine, il est important de savoir une seule chose, il n'existe pas de protection absolue contre les armes chimiques ou biologiques, si on ne connait pas à l'avance, avec certitude, la nature des matières utilisées. Autrement dit, si Israël était victime d'une telle agression barbare, le nombre de victimes dans la première vague d'attaque serait important et les dégâts "spectaculaires".  Et dans la concurrence du pire, ne me demandez pas de choisir entre Assad et Al Qaida…

Michaël Bar-Zvi   Kaf Dalet  Nissan 5773

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