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Avancée ou recul sur l'Iran ? Par Michaël Bar Zvi

Hassan Rouhani
Il y a quelques jours, le secrétaire à la défense américain Chuck Heigel, peu suspect de sympathie à l'égard du gouvernement israélien et de Netanyahou, a reconnu qu'une des raisons du changement de politique de l'Iran sur le nucléaire, outre les milliards bloqués dans les banques occidentales, était sans aucun doute la menace d'une attaque israélienne sur les centrales. Le Pentagone, souvent enclin ces derniers temps à critiquer les déclarations israéliennes sur les questions stratégiques et militaires, semble voir d'un bon œil les pressions que continue d'exercer Israël sur les puissances occidentales pour qu'elles n'allègent pas les sanctions sur Téhéran. Washington estime pouvoir obtenir des concessions de la part des iraniens, lors des négociations de Genève en se servant de la force de frappe dissuasive d'Israël. D'un autre côté, les Américains pensent qu'Israël pourrait se contenter d'un arrêt de l'enrichissement d'uranium et non d'un démantèlement total des centrifugeuses déjà en place, mais qui à cette heure ne peuvent pas encore produire une arme atomique. Si tel était le cas, les Américains seraient sans doute prêts à débloquer 3 milliards de dollars qui seraient versés à l'Iran pour des projets à caractère uniquement humanitaire. Wendy Sherman, à la tête de la délégation américaine dans ces négociations, a affirmé, à la veille de la seconde réunion que Téhéran avait, sous les pressions, avancé des propositions allant dans le bon sens. Israël peut accepter tacitement la levée de certaines sanctions économiques, à condition que l'essentiel soit préservé, à savoir l'impossibilité technique et matérielle pour l'Iran de disposer d'ogives nucléaires, et le seul moyen de la garantir c'est l'arrêt de l'enrichissement d'uranium. Les Américains, de leur côté, seraient prêts à accepter un enrichissement minimum à but civil pour permettre au nouveau dirigeant Rouhani d'affronter l'opposition radicale dans son  pays. A ce jour, nul ne peut vraiment croire un gouvernement fraîchement nommé et dont l'autorité n'est pas vraiment assise à Téhéran. Le général Aviv Kokhavi, chef du service des renseignements a transmis au Premier Ministre un rapport dans lequel il constate un changement stratégique et politique en Iran, depuis l'élection de Rouhani, sur deux questions essentielles pour la région, le développement du nucléaire et le soutien au régime d'Assad en Syrie. Sur ces deux sujets, Kokhavi remarque que l'opinion publique est de moins en moins favorable à ces projets, dont le prix à payer pour le peuple iranien est considérable. Comme souvent dans cette région, la folie suicidaire des dictateurs réussit à transformer un pays riche en désert aride au lieu de faire le contraire.
Michaël Bar-Zvi Daleth Kislev 5774

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